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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 11:05

Pilogue

 

Le concert blues de Pilogue c'est ce samedi 31 mars à 21h aux Studios Decanis, 13004 Marseille.

Paf 8 euros si vous réservez auprès du blog et 10 euros le soir même. Le lien pour le site de pilogue se trouve dans la colonne de droite du blog et voici le lien pour les studios decanis link

 

A bientôt

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 00:00

  Cette semaine un article qui devrait intéresser particulièrement les amateurs de belles guitares.

Et bien sûr n'oubliez pas la soirée blues du 31 mars, aux Studios Decanis à Marseille 13012. contactez-moi par le biais du blog pour réserver.

Le site de Decanis link

Le site de Pilogue link


zoot-suit_cab_calloway.gif

La première décade du blues électrique couvre la deuxième guerre mondiale et les années suivantes (1942-1952), une époque de progrès technologique, de costumes zazous et la transformation d'une économie agricole en économie industrielle. Les progrès dans l'électronique et la conception des tubes, accélérés par la recherche et le développement pour l'effort de guerre vont conduire à la naissance de la guitare électrique . La migration vers le Nord des Afro-Américains, particulièrement vers Chicago depuis le Sud, va fournir un public énorme et enthousiaste pour le country blues électrifié qui devient un lien crucial avec leur héritage rural.


1936_Gibson_ES-150_1058B9_front.jpg

 

Gibson, avec leurs guitares archtop (table galbée) Es-150 et leur ampli associé EH-150,

 

 

GibsonEH150.jpg amorcèrent la révolution de la guitare électrique en 1936.


Eddie-Durham-with-resonator-guitar1.jpg

 

Le tromboniste et guitariste Eddie Durham, de l'orchestre de Count Basie, avait essayé d'almplifier l'instrument des années avant Gibson et on lui attribue la présentation du jazzman Charle Christian à la ES-150 en 1937.

Charlie_christian_1.jpg

 

Christian comprit le potentiel de la guitare électrique pour lutter à armes égales en tant que soliste avec le saxophone. En fait, il devint tellement identifié avec la ES-150 que les gens faisaient référence au micro à barrette comme le modèle Charlie Christian.

Ses disques avec Benny Goodman et les jam sessions bebop au Minton's à Harlem, révèlent le sustain et le volume que lui permettait son ampli.

benny-goodman-1941.original.jpg

 

 

 

Charlie Christian Live au Minton en 1941 avec Kenny Clarke à la batterie!

 

 

Au début des années 40, l'innovateur et pionnier Christian avait été rejoint par Johnny et Oscar Moore, Tiny Grimes, Les Paul, Alan Reuss, George Barnes, Floyd Smith, et Al Casey à la guitare électrique jazz.


Quand le bluesman T-Bone Walker déploya son éloquence à travers son ampli en 1942, une secousse fit trembler tout le pays. A la fin de la décennie, le Chicago blues originel de Muddy Waters et Howlin'Wolf, le shuffle plein de swing du Texan Gatemouth Brown, le R&B Californien de Wynonie Harris, Johnny Otis et Floyd Dixon, le funk cajun de Professor Longhair à la Nouvelle-Orleans, le blues urbain élégant sorti de l'Apollo Theater à New-York avec Big Joe Turner et Eddy ''Cleanhead''Vinson allaient attester de cette nouvelle vitalité.

 

 

 

 

 

Toutes les premières guitares électriques étaient soit à caisse bombée ou plate avec des micros. En dehors de la ES-150, les

gibson-es-125-1947-copie-1.jpg

                                                                Gibson ES-125,

Gibson-ES-300.jpg

 

                                                              Gibson Es-300,

 

49es175_111_.jpg

 

                                                                   Gibson Es-175

 

gibson-es-5.JPG

 

                                                              Gibson  ES-5 à pan coupé,

 

gibson-super-400.JPG

 

 

et les super classe L-5ES et               Super 400                                     apparurent entre les mains de deux qui en avaient les moyens.

 

epiphone-1947.jpg

De plus, les Epiphone à caisse bombée (archtop) étaient aussi populaires car elles étaient fiables et à un prix abordable. Muddy Waters se souvenait d'en avoir utilisé une avec micro DeArmond au début de sa période Chess.

Les économiques Harmony, Kay et Stella étaient souvent les favorites des bluesmen itinérants qu'ils vendaient et rachetaient aux prêteurs sur gages.


fender-Broadcaster_Proto-ok.jpg

 

En 1947 une autre révolution va se dérouler quand Fender Musical Instruments of California commença à travailler avec succès sur la première guitare solidbody (corps plein), la Telecaster. Le sustain supplémentaire et la résistance au feedback (larsen) qui avait été la plaie des instruments creux aida à propulser la guitare encore plus avant comme instrument soliste. Mainnenant, en relation avec des amplis Fender relativement puissants, un ou deux guitaristes ensemble pouvaient produire un son assez puissant pour remplacer une entière section de cuivres, rendant les petites formations (combos) le choix idéal pour la scène des clubs en pleine expansion. Dans les années 50, les grands orchestres de danse étaient en voie de disparition alors que les bars, les routiers, les boîtes swinguaient et rockaient grâce à l'exubérance et la puissance du blues électrique.

 

Cet article est traduit de l'excellent ouvrage suivant de Dave Rubin dont je conseille l'achat à tout guitariste même non anglophone car les tablatures et le cd permettent de tout comprendre


Inside-the-blues.jpg

 

A bientôt

Pilogue


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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 00:00

 

Suite et fin de l'économie du blues d'après le bouquin de Dick Weissman (voir aticle pécédent).

Mais d'abord une info et un rappel

Communiqué de l'Arbre à Palabres: la conférence sur le mythe Robert Johnson présentée par Jean-Paul Levet qui devait avoir lieu le vendredi 30 mars à Vitrolles est décalée au 06 avril à 18h30, à la médiathèque Georges Sand.

Et n'oubliez pas la soirée blues du 31 mars à Marseille avec votre serviteur trop content de faire un peu de musique plutôt que d'en parler

link

 

 

 

 

 

En fin de compte, chacun doit bien comprendre que même quand les artistes signaient un contrat leur garantissant des royalties, ils en percevaient rarement.

Ceci parce que la plupart des coûts de production du disque(la location du studio d'enregistrement, les salaires des musiciens de session et des ingénieurs du son, le travail de composition des pochettes quand il y avait album, et tous les frais de promotion facturés par des promoteurs indépendants) étaient prélevés sur les royalties de l'artiste.

Même quand l'album (ou au début le titre)se vendait raisonnablement bien, l'artiste restait en compte avec la maison de disque jusqu'à ce que toutes les charges soient épongées.

Ce système est toujours d'actualité, ainsi même en musique pop, peu d'artistes touchent des droits.


black-swan.jpg

En dehors de la question des droits, se pose également la question de savoir qui est vraiment à la tête de la maison de disques ou d'éditions.

A l'exception du label vite défunt Black Swan, qui n'exista que de 1921 à 1923, il n'y avait pas de maisons de disques appartenant à des noirs pendant l'âge d'or du blues. Black Swan avait débuté avec pour objectif d'éditer de la musique classique jouée par des noirs, mais se retrouva rapidement débordée par ses productions blues jusqu'à ce qu'elle soit absorbée par Paramount Records en 1923.


La période du R&B et du Rock des années 50 et 60 est connue non seulement pour l'absence de propriétaires mais aussi du peu de cadres noirs dans l'industrie du disque.

 

peacock.jpg

Don Robey géra le succès de Peacock Records à Houston,

 

vee-jay.jpg

 

 

James Bracken et Vivian Carter exploitèrent Vee Jay à Chicago, et bien sûr, Berry Gordy dirigea l' extrêmement populaire Motown Records à Detroit.

 

motown.jpg

Il y avait beaucoup de petites compagnies , la plupart d'entre elles ne survivant que quelques années.


Certaines furent des labels entre les mains de Bob Geddins à Oakland http://pilogue.over-blog.com/article-san-francisco-bay-blues-64283967.html et d'autres entre celles de Bobby Robinson à New York.

Pendant les années 70, Philadelphia International fut un label extrêmement important de Soul Music dirigé par Kenny Gamble et Leon Huff. Brian Ward dans son livre Just my soul responding : Rythm and Blues, Black Consciousness and Race relations (purée, çà c'est du titre!), recense environ trois douzaines de labels tenus par des noirs, mais il souligne également qu'il y avait entre 400 et 600 labels sur ce créneau, immédiatement après la deuxième guerre mondiale et environ 3000 dans les années 60. On doit avoir à l'esprit que même les labels gérés par des noirs n'enregistraient pas alors beaucoup de ''pur'' blues. Les quelques exceptions qu'on peut citer sont les albums de Jimmy Reed pour Vee Jay et pour la même firme ceux d'autres artistes tel John Lee Hooker.

 

 

 

Pour les quelques productions dans ce style de Bobby Robinson on peut évoquer Brownie McGhee. La plupar des autres labels se concentraient sur le rhythm and blues ou dans le cas de Motown sur la conquête du marché des teenagers blancs.

Henry-Glover_-Syd-Nathan.jpgHenry Glover et Syd Nathan

Henry Glover était un producteur noir qui travaillait pour Syd Nathan et King Records à Cincinnatti. Glover produisait non seulement beaucoup de R&B, mais aussi de la country et western. Bien que d'autres musiciens noirs ou d'entrepreneurs tels J.Mayo Williams aient travaillé pour des maisons de disques appartenant à des blancs, Glover fut le premier dirigeant noir à être traité comme un membre à part entière du staff sans avoir à subir l'humiliation d'être considéré comme un citoyen de second rang.


L'édition musicale était un secteur qui attirait plutôt les musiciens confirmés. La mémorable première maison d'édition noire fut montée par WC Handy après qu'il ait vendu les droits de Memphis Blues.

 

 

Au cours d'une grande partie de la carrière de Handy, la vente de partitions fut considérée comme la partie la plus rentable de cette activité. Dans les années 50 et 60, les royalties issues de la radio et de la vente de disques dépassérent de beaucoup la vente de la musique imprimée. Des pionniers du R&B comme Sam Cooke et Curtis Mayfield purent fonder leur propre maison d'édition et des labels comme Motown se retrouvèrent propriétaires de la plupart des droits générés par leurs productions.

 

On se quitte avec une version de I'd rather be blind de la regrettée Etta james par Dani Wilde (pas le copain de Brett Sinclair), une super musicienne de blues;

Alors ne vous inquiétez pas au début il n'y a que du son mais l'image vient vers 45 secondes, de toutes façons déjà rien que le son c'est super!

 

 

 

 

 


 


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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 00:00

 

Traduit du livre Blues : the basics, Dick Weissman

 

51Z5k5ZIBHL.jpg

 

L'Economie du Blues part 1

 

Il y a deux sortes de revenus pour les artistes qui enregistrent :

 

  1. Un pourcentage du prix de vente du disque(appelé une 'royalty') en rémunération d'avoir joué sur un disque. Ceci peut aller de rien du tout jusqu'à dix pour cent du prix de vente du disque.(Les musiciens engagés pour la séance ou accompagnateurs touchent généralement un cachet moindre.

  2. Des royalties pour l'écriture des chansons. Ceci va du paiement pour l'utilisation du titre sur un disque (droits mécaniques de reproduction), jusqu'aux droits d'exécution qui concernent l'utilisation des œuvres auprès d'un public, à la radio ou la télévision, dans des films et les droits d'édition comme les partitions ou les songbooks.

 

Malheureusement la plupart des artistes de blues et de country d'ailleurs, ont reçu des indemnités dérisoires pour leurs enregistrements.

Souvent on ne leur payait rien du tout, ou les producteurs ou les maisons de production leur proposaient le choix entre un minuscule salaire immédiatement ou des royalties plus tard.

 


La plupart des artistes n'avaient aucune idée de ce qu'ils perdaient au change. Ils pensaient qu'un tien vaut mieux que deux tu l'auras d'autant plus qu'ils doutaient de toucher jamais quelque royalty que ce soit.

Quelques artistes luttaient contre le système en ne respectant pas leur contrat et en enregistrant pour autant de labels qu'ils pouvaient. C'était ''prends l'oseille et tires-toi'' (take the money and run).

Certains comme John Lee Hooker ont enregistré sous plus d'une demi douzaine de pseudonymes, et souvent enregistraient la même chose avec bien peu de variations.

Entre autres, John Lee Booker,

4_JohnLeeBooker.jpg

 

 

Johnny Lee, John Lee, John Lee Cooker, Texas Slim, Delta John etc...

 

 

 

 

 

Les salaires des auteurs étaient généralement tripatouillés par les producteurs.

 

 

JMayoWilliams20s.jpg

 

 

Certains comme J.Mayo Williams enregistraient les œuvres à leur nom, et faisaient une aumône en avance à leurs artistes. De plus ils n'étaient des fois que de simples intermédiaires entre l'artiste et la maison de disques et cette relation pouvait s'interrompre à tout moment.

Au lieu de simplement prendre la part qu'il leur revenait ils pillaient allègrement les revenus de l'artiste.

 

Quand les musiciens du British Blues apparurent, ils commencèrent à enregistrer avec un grand succès des titres empruntés aux artistes de blues.

 

 

 

 

Des gens comme Eric Clapton et Led Zeppelin (ici Travaling riverside blues de Robert Johnson) vendirent des millions de copies de tels enregistrements. Le blues revival par des groupes de folk et de jeunes chanteurs blancs avait aussi un certain succès discographique.

De grands artistes de rock firent des best sellers de titres blues repris d'après des enregistrements anciens. Elvis Presley, en particulier, enregistra plusieurs blues, entre autres son premier hit ''That's allright'', écrit par Arthur 'Big Boy' Crudup.

 

 

 

 

Un groupe de jeunes managers de bluesmen, dont Richard Waterman, commencèrent à représenter quelques des anciens bluesmen, et tentèrent de faire valoir leurs droits sur leur musique. Waterman a décrit une scène étonnante au cours de laquelle il avait conduit en voiture Arthur Crudup à New York depuis son domicile en Virginie car on lui avait promis que Hill & Range Music, les éditeurs de Presley, lui remettraient un gos chèque pour les ventes de 'That's allright''. Finalement, le patron de la compagnie, Julian Aberbach, ne s'est pas présenté au rendez-vous pour signer le chèque et Crudup repartit pour la Géorgie et sa chiche existence.

Au final Waterman devait réussir à récupérer l'argent, mais Crudup étant alors décédé, ce sont ses enfant qui en bénéficièrent.


Beaucoup d'écrits sur le blues ont insisté sur le côté raciste de ces relations d'exploitation, mais il doit être clair plour le lecteur, que certains 'mauvais garçons' étaient des entrepreneurs noirs tels J . Mayo Williams, ou des maisons de disques gérées par des noirs comme Peacock ou Vee Jay.

D'autres maisons de disque choisissaient une approche plus paternaliste, préférant offrir à leurs artistes des cadeaux de valeur -des voitures ou même des maisons- en argumentant que sinon l'argent serait gaspillé et perdu.


etta-james-studio-3-sized.jpg

 

Etta James, entre autres, fera part de sa gratitude à Léonard et Phil Chess pour lui avoir payé une maison plutôt que de lui donner de l'argent à une époque où elle aurait tout dépensé en drogues.

Malgré tout la politique des frères Chess, avec le recul, semble bien refléter un caractère raciste (dixit l'auteur, il y a toujours polémique à ce sujet).

 

La suite prochainement

A bientôt

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 00:00

Mais tout d'abord, une nouveauté, je viens de démarrer un site consavré à mes activités de musicien et donc au groupe Pilogue.

Vous y trouverez de la musique à écouter, des photos, les dates de concerts etc...

Vous avez le lien dans la colonne de droite ainsi qu'un lien vers le site d'Olivier bassiste et luthier

 

Pour ceux qui connaissent Loic (Pilogue junior, 14 ans) voici une vidéo de ce week end à Martigues, Big Boss Man de Jimmy Reed.

 

 

Bon d'accord c'est tout bleu (blues?) et le son est d'époque, mais plus tard il sera donc obligé d'inviter lui aussi son vieux père quand il remplira Bercy (ou le bar des sports, çà le fera quand même)

Plus de photos (si j'y arrive sur le site dont au sujet duquel il était question plus haut.

 

Revenons à Robert Johnson. (extrait du bouquin de Elijah Wald intitulé Escaping the Delta, trad Pilogue)

 

 

Johnson avait apparemment prévu de jouer un break instrumental après cette strophe (la troisième), puis de finir avec les deux derniers couplets. Malheureusement, il était très inexpérimenté en matière d'enregistrement et n'avait pas correctement minuté sa prestation. Le couperet des trois minutes était proche, et il a du terminer la chanson un peu avant la dernière strophe ; A la seconde prise, il résolut ce problème en virant l'instrumental et en accélérant le tempo, ce qui lui donna le temps de tout enregistrer.

Je vous rappelle que vous pouvez écouter les deux versions à la suite  en consultant l'article précédent.


Il est intéressant de comparer cette prestation à celles qui allaient suivre. Assis devant un micro pour la première fois, Johnson est évidemment nerveux, écorchant quelques plans de guitare et sonnant un peu hésitant par endroits. La structure soigneusement orchestrée de Kind Hearted Woman dissimule beaucoup de cette nervosité, mais l'empêche aussi de se détendre. Il était en général demandé aux artistes de blues d'avoir au moins quatre titres originaux prêts à être enregistrés, et Johnson démarrait clairement avec le morceau le plus arrangé et le plus ''dans le coup'' de son répertoire. C'est l'arrangement le plus varié qu'il ait jamais enregistré, et c'est sans doute pour cela, autant que pour sa nervosité, qu'il sonne si précautionneux voire raide par moments.

On le remarque particulièrement quand il chante le falsetto ''oooh'' dans la seconde strophe:il a décidé ou et quand l'interpréter exactement et de la manière qu'il veut, et le place au même endroit dans les deux prises de manière chirurgicale. Dans la seconde prise, il est un peu plus détendu, et ajoute une légère inflexion au mot ''love'' dans la ligne de la dernière strophe, mais -sans doute parce qu'il a baissé sa guitare d'un demi-ton- il n'a pas la même intensité dans le falsetto.


L'un dans l'autre, c'est un enregistrement admirable, mais il y a des points d'amélioration, et même quelques unes de ses qualités révèlent plus de professionnalisme que de talent ; Il y a du soin apporté à l'ensemble qui tient la route, une tentative assumée de présenter un produit fini qui réponde aux tendances du moment. Ce n'était pas un mince exploit, puisque ces tendances étaient basées sur des duos piano et guitare et étaient animées par de talentueux auteurs compositeurs. La chanson a toutes les caractéristiques d'un travail urbain (en opposition à rural ) et professionnel, pas le genre de musique qui aurait déchaîné un bar de campagne, et si le jeu de Johnson peut paraître parfois hésitant, sa voix possède le son régulier et profond de l'école Carr. Il n'a pas tout à fait son style cool et crooner, mais s'en sort admirablement bien pour un gars qui se voit offrir sa première chance face à un micro.

 

 

 

 

 

Bien que Carr ait été une influence évidente, le choix des titres pour ces sessions montre une dette encore plus directe envers Kokomo Arnold.

James Arnold était un des plus spectaculaires guitaristes des débuts du blues, un maître du jeu en slide, qui déroulait des phrases ciselées et vives comme l'éclair dans des contre-chants impressionnants face à ses vocaux puissants. Originaire de Géorgie, il avait passé du temps à New-York, dans le Mississippi et à Memphis avant de s'établir à Chicago, où il gagnait sa vie comme bootlegger et musicien des rues. Il devint une star en 1934, en enregistrant '' Milk Cow Blues'', qui serait imité par tout le monde depuis Memphis Minnie et Josh White jusqu'aux Bob Wills's Texas Playboys et même Elvis Presley, et enregistra 75 titres supplémentaires au cours des quatre années suivantes.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le pont de quatre lignes dans ' Kind Hearted Woman' était basé sur un motif qu' Arnold avait présenté dans '' Milk Cow Blues'' et les deux chansons suivantes de Johnson furent deux pastiches du travail d'Arnold. C'est peut être juste une affaire de goût, ou alors cela révèle des connexions entre les deux hommes. Bien que les dates ne soient pas certaines, Arnold semble avoir passé pas mal de temps à jouer à Memphis et Jackson vers le milieu des années 30,

 

DowntownMemphisLate1930s_big.jpg

Memphis dans les années 30

 

et Johnson pourrait bien avoir traîné dans le coin et appris ces titres directement de l'artiste. Bien qu' Arnold ait sorti une vingtaine de disques au moment où Johnson enregistre, les phrases que Johnson utilise proviennent des trois premiers, et il se pourrait bien qu'ils aient été les favoris d'Arnold et que Johnson les ait repiqué lors der concerts(il se peut aussi que ces disques aient été les seuls disponibles au moment où Johnson traversait sa phase Kokomo).

 


Une chose étonnante à propose de ces trois premières adaptations d'Arnold, c'est que Johnson a choisi de ne pas utiliser de bottleneck. Ceci sans doute(comme la plupart des musiciens modernes) parce qu'il était intimidé par la vélocité et la précision du jeu d'Arnold. Johnson était un spécialiste du slide mais dans le style country blues du Delta, et sans doute un musicien plus habité qu'Arnold, mais il n'approcha jamais la vitesse qui reste la caractéristique essentielle d'Arnold. Il y a une énergie anarchique dans le jeu de ce dernier qui le rend inimitable, et bien que ''I believe i'l dust mu broom' et 'Sweet home Chicago', les deux titres suivants de cette session soient devenus les plus repris du répertoire de Johnson, aucun ne possède la sauvagerie et la virtuosité instrumentale des originaux dont ils s'inspirent. Paradoxalement c'est sans doute pour cela qu'ils continuent à être repris.

 

J'espère que cet article vous aura mieux permis de comprendre à quel point le blues est une musique née d'une évolution permanente , d'une succession d'emprunts et d'adaptations en foction du contexte et de l'interprète.

N'hésitez pas à me faire part de vos remarques et suggestions

A bientôt



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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 00:00

ça va pas très fort encore côté vision mais bon, me revoilou.


La conférence sur le langage du blues s'est bien passée la semaine dernière et comme la prochaine traitera du mythe Robert Johnson, je vous propose aujoud'hui une petite traduction( by moi-même donc soyez indulgent) d'un extrait du bouquin de Elijah Wald intitulé Escaping the Delta.

 

Robert-Johnson-Book.jpg

 

 

 

La vie de la légende du blues Robert Johnson est le sujet central de ce regard novateur sur ce que d'aucuns considèrent comme le genre musical le plus important et le plus représentatif de l'Amérique. Il s'interroge en profondeur sur les raisons pour lesquelles Johnson fut ignoré par la majorité du public noir de son époque et est aujourd'hui célébré comme la plus grande figure de l'histoire du blues.

 

En essayant de séparer le mythe de la réalité, le biographe Elijah Wald étudie le blues de l'intérieur, pas seulement à travers les enregistrements mais aussi les souvenirs des musiciens eux-même, la presse Afro-Américaine, et en menant ses propres recherches.

Ce qui en ressort c'est un nouveau point de vue sur le blues et ses artistes depuis les années 30 dans le delta du Mississippi jusqu'aux courants actuels.

 

Environ 50 pages sont consacrées à l'étude titre par titre de son oeuvre, un vrai travail de bénédictin.

Je vous traduis ici le début du chapitre sur les First Sessions, à savoir la description de Kindhearted Woman Blues.

 

 

Attention il y a les deux prises à la suite sur cette vidéo.

 

 

Le 23 novembre 1936, c'était un lundi (authentique!), Robert Johnson entre en studio pour la première fois de sa vie. Il est ambitieux mais manque d'expérience dans le domaine de l'enregistrement. Bien qu'il maîtrisât plusieurs styles et qu'il soit profondément influencé par la musique des juke joints du delta, il était très au fait des différents courants et commençà donc par son matériel le plus commercial.

Kind Hearted Woman, le premier titre de la première séance, était la contribution de Johnson à un cycle d'adaptations qui avaient suivi le hit de Leroy Carr ''Mean Mistreater Mama''.

 

 

La chanson de Carr avait été enregistrée au départ en 1934 et avait généré une ribambelle d'adaptations (de pompages éhontés même) de la part de Carr lui-même avec ''Mean Mistreater Mama N°2'', de Tampa Red, Josh White, et Bumble Bee Slim. Slim a aussi enregistré une suite intitulée ''Cruel Hearted Woman Blues'', et Johnson pensait apparemment que ce serait un bon tour que de proposer une réponse, prenant la défense de la femme, en tout cas dans une certaine mesure.


Cette approche, au cours de laquelle il se réjouit et se plaint en même temps de leur relation de couple, était dans la droite ligne de celle de Carr qui commençait ainsi :'' You're a mean mistreating mama and you don't mean me no good/ And i don't blame you, baby, i'd be the same way if i could.''

En gros ; tu es cruelle et tu ne me veux aucun bien, et je ne t'en blâme pas car je ferais pareil si je pouvais.

La quatrième strophe de Johnson semble modelée d'après celle de Carr et la partie aigue de guitare qu'il joue pendant la seconde est très similaire à ce que joue Scrapper Blackwell sur le disque original.

 

blackwel.jpgScrapper Blackwell

 

 

Ceci dit, la chanson de Johnson est la plus complexe musicalement de la série, et donne immédiatement à entendre ce qui le place à part dans la compétition.

D 'abord, il était plutôt rare pour des chanteurs d'origine rurale de composer entièrement un texte de blues.

Dans les bars de la campagne, les danseurs faisaient tant de bruit qu'il était bien difficile de faire ressortir une phrase ici où là, et le boulot du musicien était plus de produire un rythme puissant et régulier.

Au coin des rues, les passants entendaient un peu mieux, mais s'arrêtaient rarement plus de quelques instants. Des vétérans du Delta comme Son House ou Charley Patton étaient sans doute capables d'écrire des chansons complètes, mais en principe ne s'en souciaient guère.

A une soirée dansante, ils pouvaient jouer un seul et même arrangement de guitare pendant 20 min ou plus, chantant une paire de strophes, puis jouant un solo, puis un autre couplet improvisé sur le vif.

Une chanson se retrouvait ainsi bâtie surtout sur des strophes dites ''flottantes'', des phrases rimées qui étaient insérées plus ou moins au feeling.

Quelques unes pouvaient être originales, d'autres empruntées à des artistes différents.

Quand il s'agissait d'enregistrer un disque, les producteurs demandaient en général aux chanteurs d'interpréter leurs propres titres, mais cela ne voulait pas dire écrire une chanson de A à Z.

Même des artistes de la stature de Lemon Jefferson souscriraient à cette requête en composant une ou deux strophes, puis en puisant dans leur sac à malices des strophes flottantes pour compléter.

 

blind-lemon.jpgBlind lemon Jefferson

 

Par contraste, même le plus médiocre familier des studios de St Louis ou Chicago avait l'habitude d'écrire des pièces cohérentes autour d'un thème principal. C'était nécessaire : ils sortaient des disques par douzaines, souvent avec des accompagnements identiques, aussi avaient-ils besoin de présenter des chansons avec des thèmes qui différencieraient un titre des autres. Les meilleurs auteurs pouvaient créer de petites vignettes qui s'écoulaient en douceur d'une strophe à l'autre, décrivant une femme, une histoire d'amour, ou quelque chose d'aussi imprécis -comme Carr dans un des ces hits- le sentiment de solitude au crépuscule ou à l'aube(sunrise).

 

Chicago-1936.jpgChicago 1936

 

Johnson avait étudié ces styles urbains du Nord, et ses compositions sont en général trèe professionnelles, très écrites, soigneusement étudiées pour s'insérer dans la limites imposée des trois minutes d'une face de 78 tours.


''Kind Hearted Woman'' n'a pas un texte totalement maîtrisé. A un moment il loue sa ''femme au grand cœur'', au suivant il dit qu'elle pense à mal tout le temps et pourrait bien le tuer, et il conclue en la prévenant qu'il va la quitter parce qu'il n'est pas heureux. Les strophes montrent un joli penchant poétique malgré tout, et si le sens général est un peu confus, il ne traite en tout cas que d'un seul sujet tout du long.

Au final c'est une variation soignée mais pas renversante du titre de Carr.

 

Ce qui rend ''Kind Hearted Woman'' unique, c'est que, plutôt que de simplement plaquer un accompagnement banal derrière son chant, Johnson a élaboré un arrangement musical complet et très varié.

La partie guitare de la première strophe est clairement basée sur le style de Carr au piano, pas démonstratif, mais qui fournit de jolis accords doucereux entre les parties chantées. C'était déjà quelque chose d'à part pour un musicien du Delta, la plupart des guitaristes s'en tenant jusqu'alors à des approches liée à la technique de la guitare ou du banjo. (Quand Johnson jouait un titre de Son House par exemple, son travail ne devait rien au phrasé d'un piano).

La seconde strophe reprend le riff de guitare dans les aigues de Blackwell, et Jonson module sa voix pour que tout colle.

Puis pour la troisième strophe, il interprète un genre de pont musical, une strophe de quatre phrases qui commence comme une strophe similaire de ''Mean Mistreater Mama'', avec une touche d'emprunt à une autre star de l'époque, Kokomo Arnold, puis glisse vers un étonnant passage en falsetto.

 

kokomo-arnold-04.jpg

Suite et fin de cette traduction que vous trouverez je l'espère aussi captivante et instructive que moi prochainement.

rappel Concert Pilogue Samedi 31 mars 21h à Marseille;

8 euros jusqu'au 24 mars 10 euros ensuite.

A bientôt

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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 00:00

Désolé, mais en raison de quelques problèmes de vision que j'espère voir s'améliorer d'ici quelques temps j'ai un peu du mal à travailler avec l'écran ce qui explique une parution plus espacée en ce moment et en plus avec peu de consistance. merci de votre compréhension

 

Aujourd'hui juste trois choses

 

premièrement n'oubliez pas que la date de la première conférence sur le blues à Vitrolles se rapproche puisqu'il s'agit du vendredi 17 février à 18h30 à la médiathèque George Sand. Tous les détails ici 2012 blues

 

Voici un site de vente de T shirts, sweat shirts et autres  et en ce qui nous concerne  blues auprès duquel j'ai passé commande plusieurs fois et qui est fiable (carte bleue de rigueur)

link

 

Il y a une petite commission bancaire à prévoir pour le change euros / livres mais le merchandising blues étant assez rare, il faudra faire avec.

 

Troisième info le concert de Pilogue du samedi 31 mars aura lieu donc à St Barnabé, 13012 marseille aux Studios Decanis à 21h.

le site ici link

le face book ici  link

 

réservations en écrivant par le biais du blog tarifs 8 euros jusqu'au 20 mars, 10 euros ensuite ou sur place

ecrivez moi en utilisant la rubrique contact sur la droite et je vous indiquerai la marche à suivre pour réserver et d'autres infos.

 

On se quitte avec un titre de Charlie Musselwhite, un grand harmoniciste. Bises à tous et toutes

 

 

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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 00:00

 

etta_james_by_kwaku_alston.jpg

 

 

 

Mais malheureusement une très mauvaise nouvelle, le décès de la grande dame du blues et rythm and blues, Etta James, à l'âge de 73 ans, et tragique circonstance, quelques jours seulement après la disparition de Johnny Otis, le premier à lui avoir donné sa chance ainsi que son nom d'artiste.

 

Dès que possible un grand article consacré à la dame

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   Alex est né à new york en 1954 et s'est très tôt immergé dans l'univers du jazz (le pauvre!). Il bosse la guitare avec George Barnes au Berklee College of Music de Boston. La découverte de BB King, James Cotton et du Butterfield Blues Band sera le terreau de son amour du blues tout au long de sa vie (encore un sauvé de justesse!).


Schultz s'installa à Los Angelès en  1979 en tant que bassiste et guitariste pour la scène ''roots'', travaillant pendant 2 ans et demi avec le pionnier du rock et du rythm and blues Hank Ballard. Il apprend le métier sur la route, entre autres en jouant chez Antone's à Austin, Texas en 1986 et en partageant la scène avec Jerry Lee Lewis, Albert Collins et beaucoup d'autres grands.
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Début 1986 il bosse avec le mâitre de l'harmo de LA, William Clarke (génial musicien mort!) : il est sur l'album vainqueur  W.C. Handy award “Blowing Like Hell”, enregistré avec  Smokey Wilson, et interviendra sur chacun des 4 albums de Clarke pour le label de Chicago, Alligator.


Cette période le verra jouer avec le gratin de la scène blues de LA comme  Coco Montoya, Debbie Davies, Finis Tasby, Steve Samuels, Rob Rio, et d'innombrables autres artistes.

 
En  1988 débute une collaboration de sept ans et cinq albums avec Rod Piazza & the Mighty Flyers, des tournées en Australie, Japon, Europe et Scandinavie. Ils enregistreront ensemble notamment un   “Live at BB King’s” à Memphis.
Pendant ces années-là les Flyers seront les musiciens de  Jimmy Rogers, Lowell Fulsom, Louis Myers, Pine Top Perkins, James Cotton, Robert Ward, Earl King, Snooks Eaglin, Albert Collins, Larry Davis, etc. et épauleront également  Albert King, BB King, Al Green, Robert Cray, Dr. John, The Neville Bros., The Allman Bros. and more. Schultz quittera le groupe en 1995 pour poursuivre sa carrière plus librement.


Il va bosser trois ans avec le rebelle du blues rebel Lester Butler (ex harmoniciste et chanteur des Red Devils) ce qui donnera un album chez  HighTone “13 Featuring Lester Butler” et quatre tournées européennes.

En même temps Schultz sera présent sur deux parutions chez Delmark  avec son vieil ami new-yorkais Tad Robinson (dont j'ai parlé il y a peu dans ce blog), une collaboration qui se poursuit encore aujourd'hui: il est en effet co-producteur et musicien sur le disque nominé aux Handy 2005  “Did You Ever Wonder” sur le label  Severn, de nombreuses prestations dans des festivals aux US et en Europe, ainsi que l'album de 2007 de Tad  “A New Point Of View”.
Un petit commentaire sur la vidéo, apparemment un morceau calme a été demandé (vu la tête d'Alex Schultz c'est le patron du bar qui doit râler à cause du bruit).
On voit que le batteur  le bassiste ne connait pas le morceau, Tad dit juste ambiance acoustique, le batteur prend ses balais, les 2 potes font une grille en solo pour que les musiciens pigent le truc et roule ma poule! Et en plus çà joue( et çà fait plus que chanter!!!!), chapeau les artistes...

Son activité débordante en free-lance l'a vu participer à beaucoup d'enregistrements et tournées comme l'harmoniciste italien Egidio ‘Juke’ Ingala, les maîtres du jump blues de Washington DC Big Joe & the Dynaflows, le nu-swing band Royal Crown Revue, ‘Sax’ Gordon, Sugar Ray Norcia, Jimmy Morello, le clavier Benjie Porecki, Kirk ‘Eli’ Fletcher, Mickey Champion, Frank ‘Paris Slim’ Goldwasser, le groupe allemand BB & the Blues Shacks, le guitariste italien Enrico Crivellaro et l'autrichien Raphael Wressnig.

Finalement, en octobre 2004, après avoir joué sur plus de 40 disques, il sort son premier album somo donc  “Think About It”.
On trouve sur cet album entre autres Larry Taylor à la basse qui fut bassiste de canned heat mais qui a également joué sur de nombreux albums de Tom Waits et le concours de son pote chanteur Tad Robinson pour trois titres.

Malgré l'annonce regrettable (je blague) ''aucune stratocaster n'a été utilisée pour cet enregistrement '' voilà un disque de blues jazzy qu'il est bon !
On est plongé dans un univers aux influences jump blues et west coast des années 40 et 50 avec pas mal de cuivres.
Sur les 13 titres on trouve 3 instrumentaux et 10 chansons qui font la part belle à leurs vocalistes.
Schultz n'est pas un guitar heros qui se la pète, il a la classe et il le sait ; Un riff par ici, quelques plans par là, de beaux solos à part égale avec ses instrumentistes et le tour est joué. Un son à peine crunchy, une élégance de tous les instants, quelques accords gratinés le tout est plutôt suave et de bon goût.
La prod est absolument magnifique avec un son à tomber.
schukltz-matos.jpg
Pour les fans de matos l'équipement préféré de l'artiste :
1951 Gretsch 6192 Electromatic II , avec micros dearmond dynasonic  branchée dans un  Mark Sampson Matchless SC-30 combo d'origine et un  '59 Fender Tweed Pro ... tone..
Disponible avec d'autres albums sur I tunes
Pour finir un boeuf sympa et rapide...

N'oubliez pas le Samedi 31 mars concert de Pilogue à Marseille...
Ah, au fait moi non plus je ne suis pas arrivé à visionner la vidéo sur le blues, çà bugue sur le site pluzz je pense...
A bientôt
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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 09:07

morgan.jpg

 

 

Ce petit article pour vous prévenir qu'hier dimanche 15 janvier il y avait un documentaire à 20h35 sur le blues présenté par Morgan Freeman.

Je ne le savais pas et c'est un lecteur du blog (merci Pascal) qui m'en a informé ce matin.

Je vous propose donc d'être réactifs et de profiter des quelques jours pendant lesquels cette émission sera disponible sur le net, en passant par le site de France ô;

En fait c'est le parcours du combattant pour trouver la procédure donc voici les étapes.

d'abord allumez votre ordinateur (non, je déconne, si vous lisez çà c'est déjà fait...)

Connectez-vous sur France ô. Puis cliquez sur voir et revoir un programme. vous cliquez sur l'onglet découverte et ensuite sur morgan freeman.

Je n'ai pas vu l'émission, honte sur moi, mais je vais essayer de le faire tant qu'elle est disponible et éventuellement je vous donnerai mon avis après.


Blues à tous

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 00:00

albertking580.jpg

Loin de moi l'idée de vous retracer la vie et l'oeuvre (immense) d'Albert King mais pour ceux qui ne sont pas spécialistes du blues voici quelques éléments et anecdotes pour saisir la place du bonhomme dans l'histoire de cette musique.

Il est né à Indianola dans le Mississippi le 25 avril 1923 et est mort le 21 décembre 1992 à Memphis, d'une crise cardiaque après un dernier  concert deux jours avant.

 

 

Surnommé le Velvet Bulldozer (Bulldozer de velours) car il a été conducteur d'engins pendant six ans à ses débuts, Albert King fut un des plus importants stylistes de la guitare électrique d'après guerre.
Il était gaucher et tenait sa guitare à l'envers (les cordes installées pour un droitier) et en se concentrant sur la couleur et l'intensité plus que la virtuosité, King façonna tout au long de sa carrière un son unique et qui allait influencer beaucoup d'artistes.

C'était le maître du solo sur une corde, il jouait avec son pouce et il pouvait tirer les cordes(vers le bas au lieu du haut, donc avec un son et des couleurs un peu différentes) avec une grande ampleur pour produire un son tourmenté avec sa Flying V nommée ''Lucy'' qui le distinguait de ses contemporains ; bon nombre de guitaristes depuis Clapton ou Hendrix à Mike Bloomfield et bien sûr Stevie Ray Vaughan ont effectué de gros emprunts à son style.
Il avait également un accordage alternatif (secret) sans doute en mim avec un do à la basse ou selon certains un Fa 6.


King fut aussi le premier guitariste de blues de cette stature et de cette envergure ( il mesurait plus d'un mètre quatre-vingt quinze pour 125 kg) à réaliser la fusion avec la soul ; ses enregistrements de milieu et fin des années 60 pour le label Stax, enregistrés avec les mêmes grands musiciens de studio qui jouaient avec Otis Redding, Sam and Dave, Eddie Floyd et d'autres, ont séduit son public noir tout en élargissant son influence aux fans de rock. Comme BB King (aucun lien familial malgré certaines rumeurs) et Muddy Waters, Albert contribua à susciter l'intérêt des blancs pour le blues quand ce dernier en a eu besoin pour survivre.
Pour vous donner une idée de son influence Eric Clapton finira par reconnaître qu'il avait entièrement appris le solo d'Albert King de Personal Manager pour le rejouer dans Stange Brew de Cream.

Né dans une famille de 13 enfants(à deux pas de BB King) il grandira en ramassant le coton et en jouant de la cigar box guitar et du diddley bow avant d'avoir sa première guitare en 1942.

Il avait commencé comme batteur de Jimmy Reed avant de graver ses propres titres.
Ses plus gros succès furent entre autres Crosscut Saw, I'll play the blues for you (j'adore!),
Born under a bad sign, As the years go passing by

The hunter...et bien d'autres
En ce qui concerne les albums il y en a un que j'aime vraiment beaucoup c'est I'll play the blues for you sorti en 1972

albert_king_ill_play_the_blues_for_you.jpg
Il y a bien sûr Live Wire
Live-wire-copie-1.jpg
I wanna get funky
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Vous pouvez écouter ces albums et beaucoup d'autres sur Deezer.
J'ai eu l'occasion de reprendre plusieurs titres en concert, dont I'll play the blues for you et je joue encore Born under a bad sign et le jouerai donc le 31 mars prochain à Marseille (Saint Barnabé, dans le 12ème).
Une petite photo du Pilogue blues band pour terminer, à bientôtPilogue.jpg

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