Quelques lignes sur Bryan Lee, un bluesman aveugle que je n'ai découvert que récemment, honte sur moi. Découvrez-le à votre tour sur son myspace link
Et hop encore un site de backing tracks, merci qui? link
Un site pour télécharger légalement des mp3 gratuits puisqu'ils sont tombés dans le domaine public; Evidemment ce n'est pas tout jeune mais pour les fans de blues
et de jazz c'est un beau rendez-vous
Voici enfin la suite de l'histoire du rock ,traduit de Piero Scaruffi commenté (parfois)et illustré par Pilogue, la suite du folk-rock.
D'autres acteurs Californiens ont émergé
au cours de l'âge d'or du folk-rock, par exemple les Turtles, qui proposèrent les mélodies plus traditionnelles de Happy Together (1966)
et Eleonore (1968), ainsi que le duo hippie Sonny (Salvatore Bono) & Cher (Sarkasian), qui écrivirent le
sentimentalI Got You Babe (1965)
et le dramatique Bang Bang (1966).
Les Mamas & Papas utilisaient des harmonies vocales sophistiquées pour nourrir les refrains célestes de
California Dreaming (1966), Go Where You Wanna Go (1966) et I Saw Her Again Last Night (1966), tous écrits par leur
leader John Phillips, qui écrivit aussi l'ode éthéré de Scott McKenzie au flower Power San Francisco (1967).
Les chansons de ces groupes étaient des célébrations d'une nouvelle culture, la culture de la jeunesse.
Les groupes folk-rock de New-York étaient moins évidemment mélodistes. Les Loving Spoonful, en fait, étaient un jug-band, et leur Do You Believe In
Magic (1965) et
Summer In The City (1966) mettaient l'accent plus sur les arrangements instrumentaux (y compris en incluant les bruits urbains).
Le chanteur folk de Los Angelès Jackie DeShannon écrivit The Great Imposter (1962) pour les Fleetwood , Come And Stay With Me (1964)
pour Marianne Faithful, Needles And Pins (1964) pour les Searchers, et Bette Davis Eyes (1973) pour Kim Carnes.
Bobby Fuller chanta l'hymne I Fought The Law (1966), écrit par Sonny Curtis des Crickets, et qui serait repris entre autres par les
Clash(commentaire de Pilogue).
Soit le bienvenu dans ce blog, tu arrives juste pour le dîner...
Aujourd'hui spécial dédicace à Thérèse avec le folk-rock. Après l'article, un lien pour toujours plus de pbacks, mais d'abord une petite vidéo de Ron Thal guitariste fou
furieux de Bumblefoot. Bon d'accord c'est en anglais mais visionnez, çà vaut le coup
; les plans qu'il présente sont extraits du titre "Guitar Sucks"(la guitare c'est nul!) que vous pouvez écouter et regarder avec ce lien
Pendant ce temps, le mariage de la folk et du rock amena le rapide engouement pour le « folk-rock ». Le folk-rock n'était pas vraiment un
mouvement artistique: c'était l'invention de deux producteurs (Tom Wilson, celui qui avait « électrifié » Bob Dylan et Simon et Garfunkel, et Terry Melcher, celui qui avait
« électrifié » les Byrds). Le Folk-rock était une manière d'interpréter l'esprit (sans le même son) des groupes du Mersey-beat aux USA. Le "folk revival" avait commencé comme
un phénomène New-Yorkais, mais finit comme un phénomène Californien de la même manière que la surf-music. Les Beau Brummels à San Francisco et les Byrds à Los Angeles furent les
pionniers du "jingle-jangle" sound, un acompagnement frénétique de guitares électriques sur une mélodie folk accrocheuse (qui était souvent chantée à plusieurs voix dans le style des
Beach Boys).
Les Byrds furent le groupe qui co-développa (et popularisa) le folk-rock, l'acid-rock, le raga-rock et le country-rock. Ils furent plus que tout autre groupe à l'origine de la
création d'un son USA (et, plus spécifiquement , un son Californien) dans les années 60. Historiquement, ils furent la passerelle entre l'époque de la surf-music (et du Mersey beat) et
l'époque de l'acid-rock. En réalité, ils étaient trois groupes au sein d'un seul: le groupe de folk-rock, mené musicalement par Gene Clark comme dans
(1965) bien qu'on se souvienne plus de leurs reprises de Dylan; le groupe psychédélique, à l'initiative surtout de David Crosby; et le groupe de
country-rock. Leur approche du rock psychédélique, telle qu'annoncée par a Fifth DimensionYounger Than Yesterday (1967), était plus complexe et érudite que la moyenne,
empruntant des éléments au free-jazz et à la musique Indienne (Eight Miles High inventa le raga-rock
). Les Byrds assimilèrent également le trip « acid » avec exploration de l'espace, forgeant ainsi une sorte de "space ballad". Quand David
Crosby partit et qu'arriva Gram Parsons , le son prit un(1966), un des premiers albums psychédéliques et plus aboutie dans virage vers la
country.
Notorious Byrd Brothers (1968) était encore un ragoût excentrique d' acid-rock, raga-rock, pop et country, mais
Sweetheart Of The Rodeo (1968) est un des deux albums crédités comme fondateurs du country-rock. Ces trois groupes avaient en commun deux choses: leur
nom et la guitare de Roger McGuinn.
Toujours plus de play backs avec le site suivant link
M'est avis qu'elle a pas bouffé que du maîs cette
vache!
Pour ceux qui ne connaissent pas ou qui ont manqué l'article qui en parlait, il y a un autre site que Deezer Musicme pour écouter des albums en ligne. Voici le
lien link . Vous y trouverez selon les artistes plus de titres que dans Deezer par contre en principe vous ne pourrez écouter les
titres que 3 fois au maximum sinon il faut un abonnement payant.
Ce samedi Thérèse Themlin s'est produite en concert à la Fête de la Paix et vous n'y étiez pas à part un des guitaristes solistes (ils le sont tous) du garlaband.
C'était un bon concert, sur une vraie scène de Festival. Prochain rendez-vous le Dimanche 11 octobre au Creuset des arts, une petite salle marseillaise, suivez le lien pour leur programmation
link
En attendant voici la suite de l'histoire des babas cool, çà va sentir le patchouli!
Paul Simon fut le poète qui captura le mieux l'âme d'une génération. Alors que Dylan était le porte parole des marches pour la paix et des sit-in dans les
campus, Simon & Garfunkel représentaient les jeunes ordinaires, timides, introvertis, seuls dans leurs chambres, déprimés par des sentiments post-puberté. Simon n'écrivait pas de
chansons engagées colériques, mais des odes tendres, fragiles, éthérées, mélancoliques, en particulier Sounds Of Silence (1965),
I Am A Rock (1966)
, Mrs Robinson (1968), Bridge Over Troubled Water (1969), The Boxer (1969)
. Il employait le plus simple et reconnaissable des outils: des harmonies vocales et des ballades folk. Il les mélangeait dans une structure austère
qui avait la magnifique translucidité du madrigal et du motet. En solo, Paul Simon (après s'être séparé d'Art Garfunkel) mit l'accent sur la musique ethnique, accomplissant une fusion
sublime entre les traditions Africaines et occidentales surThere Goes Rhymin' Simon(1973), Heart And Bones (1983), et Graceland (1986).
Né en 1915 (Lester Polfus) dans Le Wisconsin, il s'est éteint des suites d'une pneumonie le 13 août dernier à l'âge de 94
ans.
Il peut être considéré à juste titre comme un des pères de la guitare électrique. Il enregistre dès les années 30 et 40 pour Decca et
Columbia. Mais c'était aussi un chercheur et un technicien acharné à étendre les possibilités de son instrument.
Dans les années 1940 il équipa un simple morceau de bois équarri d'un manche de guitare, de cordes et de deux pick ups.Son but était d'éliminer les parasites désagréables des guitares
électriques pleine caisse. Les Paul joue sur the log, autrement dit la planche de bois, y compris en public. Il se heurte à un tel rejet qu'il se voit obligé de
monter deux moitiés de caisses dessus pour donner l'impression qu'il s'agit bien d'une vraie guitare. Ses tentatives pour intéresser Gibson à la fabrication d'une solid body
échouent. Il inventa dans les années 40, dans le studio aménagé dans son garage l'enregistrement multipistes ainsi que l'écho électronique, tout en poursuivant une
carrière musicale orientée vers le jazz. Il épouse ( après une fracture du coude qui l'éloigna de la scène plus d'un an) la chanteuse Mary Lou qui devient
Mary Ford et avec laquelle il aura beaucoup de succès en duo (voir ci-dessous, attention vers 1'05 çà ne rigole plus!)
Ce n'est qu'en 1952 que Gibson acceptera enfin de réaliser et commercialiser la guitare qu'il avait inventée, la Gibson Les Paul qui
devait mener la vie dure à Fender.
En 1954 il construsit son premier enregistreur à huit pistes et après avoir abandonné la scène il travailla à la réalisation d'autres
idées qui allaient faire école: guitares à double micro, micro électrodynamique, chevalet flottant etc...
Il est revenu à la musique vers le milieu des années 70.
Vous trouverez plusieurs albums en écoute sur Musicme.
Revenons à notre série sur l'histoire du rock et à la contre-culture aux USA.
La transition des chanteurs folk vers les auteurs compositeurs interprètes électriques créa toutes sortes d'opportunités
artistiques. Jesse Colin Young réalisa l'un des albums les plus innovateurs de la musique folk, Young Blood (1965), accompagné par des musiciens de jazz; Fred Neil
fut un des artistes les plus originaux de l'époque, et on trouve très peu d'exemples similaires de son art.
Là où Dylan s'inspirait de Guthrie, Neil ne pouvait être rattaché à personne; la musique de Bleecker And McDougal
(1965)
est teintée de blues et de psychedelisme avant l'heure.
Tim Hardin écrivit Reason To Believe
(1965), If I Were A Carpenter (1967)
que JoJo Sansyday piratera plus tard dans sa période hippie et Hang On To A Dream, à l'atmosphère blues et
jazz.
Philip Sloan était l'auteur de Los Angeles qui écrivite Eve Of Destruction (1965) pour Barry McGuire, le premier
protest song à monter dans les hit parade pop, de même que Johnny "Rivers" Ramistella et Secret Agent Man (1966).
Richard Farina(qui devait mourir à 30 ans) était le plus lettré de la liste, comme le prouve Celebrations For A Gray
Day (1965) en écoute ci-après link.
Jackson Frank était un guitariste et chanteur folk américain qui avait émigré en Angleterre et s'était familiarisé avec la
scène folk-rock anglaise.
Son unique album,Jackson C Frank(1965), se
décline dans un style entre érudition et conte de fées.
Neil Diamond, un vétéran du Brill Building, récupéra des éléments soul (Solitary Man, 1967), gospel (Thank The Lord, 1967),
country (Girl You'll Be A Woman Soon, 1967), et même reggae
(Red Red Wine, 1967, sauf que si çà c'est du reggae alors le foie gras c'est du pâté éructe Pilogue) , qu'il mit
au format de la ballade folk-rock. Dans ses meilleurs titres, comme Cherry Cherry (1966) et
I'm A Believer (1967), des refrains accrocheurs voisinent avec d'excitants riffs de guitare et des arrangements
dynamiques. Romantique de coeur, Diamond composa quelques des plus romantiques mélodies de tous temps, à l'image de Song Sung Blue (1972).
Avant de vous parler de Bob, une petite photo souvenir du stage avec Jean-Michel Kajdan (à regarder avec le lecteur en fond sonore) des 14 et 15 juilet dernier et du
super concert (merci Rob et Mike) de clôture.
Un grand professionnel a partagé quelques heures de travail et de réflexion autour de la musique et de la guitare avec des stagiaires attentifs et motivés.
Le concert fut un beau moment musical sous les platanes du Pôle Culturel et devant un public sous le charme.
A part les vacances très très proches et très très attendues de Pilogue, le prochain évènement à noter sur vos tablettes c'est la journée portes ouvertes à l'Espace Culturel le samedi 05 septembre
et reprise des cours le 09 avec le premier atelier des Garlaband (révisez les gars, révisez et préparez-moi un peu ce in the midnight hour...).
En attendant un peu de culture rock avec l'inventeur du chapeau qui porte son nom, Bob Dylan
Les groupes anglais avaient changé la manière de jouer du rock'n'roll. Au même moment, les chanteurs folks des USA changeaient la manière de
« consommer » le rock'n'roll. Le mélange de la politique et de la musique qui vit le jour au début des années 60 aurait des effets à long terme sur la nature profonde et le
propos de la musique rock. Elle devint un véhicule basique pour exprimer son désaccord avec « l'Establishment », et par conséquent un des aspects les plus pertinents de la
contre-culture.
Même quand l'élément politique n'était
pas prédominant, la musique rock en vint à adopter une position qui était de contre-culture par nature. Le Rock'n'roll avait soufert de discrimination. Les chanteurs de protest-folk
avaient souffert de discrimination. Toute une tradition faisait de la musique rock un phénomène « underground » par nature.
La jeunesse des USA était toujours en quête d'identité, processus qui avait débuté avec le rock'n'roll. La musique underground fournissait plusieurs
façons d'achever cette quête. Les fans de musique underground rejetaient le style d'écoute passive typique de la pop( fredonner les mélodies jouées souvent à la radio, acclamer les stars
marketées par les médias) et adoptaient un jugement plus indépendant et critique sur la musique. Ils passaient vraiment de l'autre côté, préférant ce qui n'était pas connu, sans
publicité, pas d'abord facile. Ils développèrent un système de communication alternatif au système des médias de masse, alternatif au sens où il bossait avec et promouvait des phénomènes
ignorés par les grands médias. Etre une minorité devenait quelque chose dont on pouvait être fier, pas quelque chose dont on devait avoir honte. Eux, discriminés par la société adulte,
sympathisaient avec tous les autres groupes discriminés (noirs, étrangers) et les considéraient comme leurs pairs. Cette attitude avait des connotations politiques, qui de temps en temps
devenaient explicites et ainsi posaient un pont entre la musique alternative et l'aile gauche de la classe politique.
La révolution commença avec les chanteurs folk, qui devinrent des auteurs-compositeurs-interprètes. Tout commença par Bob Dylan, qui devait demeurer la
personnalité leader du rock pour la décennie.
Bob Dylan , né Robert Zimmermann, était beaucoup plus qu'un chanteur de protest-songs. Bien qu'il ait démarré ainsi, il devait rapidement se révéler un
auteur et un musicien aux talents beaucoup plus développés qu'aucun des autres chanteurs folk de la génération précédente ou de la sienne.
Bob Dylan fut le musicien solitaire qui eut le plus d'influence au cours des années 60. Il alluma le feu (ah que oui!). Il transforma la musique en une forme de communication de masse.
Il galvanisa une génération à travers des chansons folk qui devinrent des hymnes. Puis il adopta la musique rock et la redéfinit en compositions à la forme libre et métaphysiques. Il
délaissa ensuite le rock pour plonger dans le country-rock. Le monde du rock dans son ensemble suivait chacun de ses pas. Quand Dylan s'électrifia, tout le monde s'électrifia. Quand
Dylan devint country, tout le monde fit comme lui. Son leg est monumental.
Blowin' In The Wind
(1962) est l'incarnation du protest-song dénonciateur. A Hard Rain's Gonna Fall (1962) créa un nouveau genre de ballade folk, qui était prophétique, visionnaire et
apocalyptique, dans la veine de poêtes comme William Blake(et Mortimer?).
Mr Tambourine Man (1965) lançà l'ère psychédélique.
L'album Highway
61 Revisited (1965), après sa conversion à l'électricité, incluait Like A Rolling Stone, un sombre portrait de six minutes d'un ami (une chronique personnelle et non
générationnelle) et Desolation Row, une parade Dantesque d'humanité tragi-comique, un labyrinthe métaphysique de sens caché et de mythologie universelle.
Blonde On Blonde (1966), le premier double-album de l'histoire, demeure un des chefs d'eouvre du rock de tous les temps: deux longues élégies
biscornues et de forme très libre soutenues par l'orgue, Visions Of Johanna
et Sad Eyed Lady Of The Lowlands, ainsi qu'un bouquet de mélodies impénétrables et entêtantes (I Want You, Absolutely Sweet
Marie, One Of Us Must Know) changèrent complètement le paysage de la musique rock.
Basement Tapes (1967) et
John Wesley Harding(1967) achevèrent cette époque créative.
Après son plongeon dans les profondeurs de la country, Dylan devait rescuciter dix années plus tard avec un nouveau son, la fusion élégante de folk-rock,
tex-mex et gospel-soul exposée dansDesire (1976)
et Street Legal (1978);
une fête répétée une décennie plus tard avec d'autres syhnthèses de styles, celles de Empire Burlesque (1985) et Oh Mercy (1989).
Encore dix ans plus tard, Dylan surprendrait à nouveau le monde du rock avec Time Out Of Mind (1997), peut-être dans l'intention de prouver
qu'il est aussi immortel que possible pour un humain.
Eh oui, Michael "Gollum" Jackson est mort... Mais bon, franchement on s'en fout, même si dans mes vinyls on y trouve Beat it pour le solo de Edward van Halen.
Trop bizarre, trop riche, trop défiguré mais surtout à l'intérieur, qui était le vrai Michael jackson...
Je vous propose plutôt de regarder un témoignage live de la fête de la musique à Auriol la semaine dernière link
N'oubliez pas le stage avec Jean-michel Kajdan Jean Michel Kajdan à Auriol le 14 et 15 juillet prochain, il reste des places:
pilogue@laposte.net avec le concert du 15 au soir au MoulinSt Claude.
Thérèse Themlin sera en
show case à Cultura La valentine Samedi 04 juillet après-midi avec votyre serviteur à la guitare.
Je vous parlerai bientôt de l'évènement du 10 juillet d'ici là un peu de culture avec la naissance de la soul.
Le paradis à nouveau 1963-1965
De l'autre côté de l'océan, l'alternative aux groupes anglais, qui redécouvrait et rénovait le rythm'n'blues en devint le successeur: la soul music.
La relation entre la soul et les rebelles anglais était claire: un disque de soul, Can I Get A Witness (1963)
de Marvin Gaye, devint l'hymne des »mods ».Wilson Pickett créa une forme féroce et sauvage de soul music avec In The Midnight
Hour (1964). I've Been Lovin' You Too Long(1965) de Otis Redding était de la soul où l'accompagnement instrumental avait de facto
remplacé les choeurs gospel, et sonRespect (1965) était un clin d'oeil au mouvement des droits civiques.
Le "Memphis sound" était plus le fruit de groupes instrumentaux qui étaient peu reconnus malgré le fait qu'ils qu'ils fournissaient le musique aux
stars. Les plus étonnants d'entre eux furent les Mg's, avec le clavier Booker T.Jones, le batteur Al Jackson et le guitariste de légende Steve Cropper (qui faisait déjà partie de la
première mouture des Mg's, les Mar-Keys, et co-écrirait In The Midnight Houravec Wilson Pickett, Soul Manavec Sam & Dave, Knock On Woodavec Eddie Floyd, The Dock of the Bayavec Otis Redding).
New Orleans avait son propre son, incarné par le pianiste Allen Toussaint et son jeu léger, mais aussi Jimmy Reed et son boogie rajeuni.
De même que la pop légère des Beatles vendait plus de disques que le rock des Who ou des Rolling Stones, le type de soul music qui révolutionna les
charts aux débuts des sixties était une soul accrocheuse et mélodieuse.
Un enfant prodige,
Stevie Wonder, règna sur sur la scène pendant les années 60, bien que ses hits, depuis Contract Of Love (1962) jusqu'à Uptight (1966), A Place In The Sun
(1966) jusqu'à Yester-me Yester-day (1969), soient des ballades à l'ancienne mode pop écrites par des auteurs professionnels comme Ron Miller et Bryan Wells. Son alter-ego
était Smokey Robinson, un poête accompli et arrangeur, qui écrivit My Girl (1965) et Since I've Lost My Baby(1965) pour les
Temptations etTrack Of My Tears (1965) pour les Miracles. Quoi qu'il en soit, le public percevait la soul comme de la musique
festive, comme le présentait si bien l'ultime chanson pour danser de l'époque Dancing In The Street (1964),
écrite par Marvin Gaye pour les Vandellas.
Brian Holland, Lamond Dozier et Eddie Holland furent les plus grands forgeurs de tubes de l'époque. En quelques années, ils produisirent un nombre
impressionnant de chefs d'oeuvre: Can I Get A Witness (1963) pour Marvin Gaye, Where Did Our Love Go (1964), Stop In The Name Of Love (1965), I Hear A
Symphony (1965), My World Is Empty Without You (1965) et You Can't Hurry Love (1965) pour les Supremes, Baby I Need Your Loving(1964) Can't Help
Myself (1965), Same Old Song (1965), Reach Out I'll Be There (1966) pour les Four Tops. Le trio H-D-H restera peut-être le plus grand phénomène pop de tous
les temps. Ces chansons étaient une forme simplifiée de soul music, mais c'était le genre de musique noire que les radios blanches n'avaient pas de mal à diffuser. Elles devaient
faire danser pendant les soirées, elles respectaient les conventions des ballades romantiques, étaient chantées par des jeunes gens bien élevés, et elle ne parlaient de rien de plus
que les habituelles histoires d'amour et de coeurs brisés.On y trouvait rien des éléments controversés de la culture afro-américaine qui aurait pu alerter les parents dont ls
enfants écoutaient du rythm and blues.
Une autre production Phil
Spector, les Righteous Brothers et You've Lost That Loving Feeling (1965), lança la "blue-eyed soul"(soul aux yeux bleus), la version pour chanteurs blancs de la soul
music.
James Brown avait clarifié la
relation entre la luxure et la ferveur religieuse avec Please Please Please (1956).
Il faudrait de nombreuses années à la soul music pour capter cette intuition, mais de fait son style monotone et non-virtuose fut à l'origine d'une nouvelle sorte de musique.
Avec Papa's Got A Brand New Bag (1965) et Cold Sweat(1967)Brown bâtit un style de soul percutant, l'ancêtre du
« funk ». La combinaison mortelle d'un falsetto psychotique, de rythmes de guitares métalliques, de lignes de basses syncopées, de section de cuivres bruyantes et de
pulsations polyrythmiques amenait la dance music dans la rue. Ses hurlements viscéraux au milieu de ses gémissements gutturaux et lascifs (et ses paroles emplies de sous-entendus
sexuels) inventèrent une nouvelle forme vocale.Sex Machine (1970), avec Bootsy Collins à la basse, fut une des chansons qui donna
naissance à la funk-music (et le motif de piano inventa virtuellement la house-music)
La contagion se répandit aux USA, où les groupes de rock squattaient tous les garages. Les Kinks et les Who étaient les influences principales
d'innombrables « garage bands » qui n'avaient nulle part où jouer et personne pour les entendre. A dire vrai, ces groupes existaient auparavant. Ce qui n'existait pas avant la
« British Invasion » c'était le marché de masse pour soutenir ces groupes. On peut dater la naissance du "Garage-rock" une nuit de mai 1963 quand les Kingsmen présentèrent le
premier marathon Louie Louielink (jouant la chanson de 1956 de Richard Berry encore et encore pendant une heure,
chantée par by Jack Ely d'une manière naîve qui allait la rendre encore plus légendaire). Les Kingsmen partageaient le devant de la scène de l'école Nord-Ouest du Pacifique avec les
Sonics, dont le rock'n'roll explosif atteint son apogée en 1964 ( (The Witch
, Psycho et Strychnine), les Wailers, qui avaient accompagné le chanteur Rockin' Robin Roberts pour la première version de Louie Louie (1960) et Paul
Revere and the Raiders, qui devinrent fameux en 1966 avec deux hits de Barry Mann et Cynthia Weil (Kicks link et
Hungry).
Les Standells, formés à los Angeles en 1961, devinrent célèbres avec le Dirty Water (1966) link de Ed Cobb; ces groupes étaient nés au début des 60's, avant que leurs homologues anglais n'aient même commencé à enregistrer. Leur
son était cru et torride. Leur attitude était vicieuse et insolente. Ils étaient les proto-punks. Mais c'est sûr, 1965 fut l'année ou les « garage bands » devinrent
populaires, ooù tous les jeunes voulaient être dans un orchestre. Ce fut l'année où on vit le show télévisé de Dick Clark « Where the action is » se déplacer à un endroit
différent chaque semaine. Chaque ville développait sa propre scène, bien que peu des groupes les plus virulents réussissent à percer nationalement. Les héros alternatifs de Chicago
furent les McCoys, qui délivrèrent les accords de puissance de Hang On Sloopy (1965) link, les Shadows of the Knight et
les Amboy Dukes.
A New-York, les Strangeloves concoctèrent le tribal I Want Candy (1965), pendant qie le clavièriste Felix cavalieri et ses Young Rascals, en fait
le même groupe que les Starlighters de Peppermint Twist (1960), enregistrèrent le frénétique et exaltant Good Lovin' (1966) linkdans le style d'une session gospel.
Les états du sud n'étaient pas en reste. Le Keep On Dancing (1965) des Gentrys link, de
Memphis, était un des hymnes favoris de l'année, alors que venant du Texas, apparaissaient Kenny and the Kasuals et leur Journey To Tyme (1965)
, un des premiers exemples de guitare fuzztone, le She's About A Mover (1965) du Sir Douglas Quintet link, et le
Wooly Bully(1965) de
La Californie produisit plusieurs des amateurs et provocants hits alternatifs de 1966: Psychotic Reaction (1966) de Count Five link, Little Girl (1966) du Syndicate of Sound, Point of No Return (1966) et Talk Talk (1967) de Music
Machine.
Ironiquement, ce fut un groupe de musiciens mexicains, ? (Question Mark) and the Mysterians, qui, avec 96 Tears (1966)
, popularisèrent la marque de fabrique du son de l'époque: un orgue grêle
(souvent un Farfisa) qui fournissait à la fois un boudonnement en arrière
plan et des riffs exaltants pour les refrains.
Les Monks furent formés par des soldats US en poste en Allemagne. Ils jouaient un rock'n'roll primitif et furieux, quelque part entre le You Really
Got Me des Kinks et le punk-rock de quelques 10 ans plus tard. Black Monk Time (Polydor, 1966) est un des plus formidables albums de l'époque link.
Les Missing Links furent les premiers punks-Garage d'Australie..
Une petite image des cours de guitare au bord de l'Huveaune, le printemps venu. On peut voir Pilogue et sa longue barbe blanche enseigner les rudiments de son
instrument à quelques élèves triées sur le volet.
A part çà, samedi c'est la Nuit du blues et çà sera encore complet plus complet même que l'an passé. Ne soyez pas en retard...
Bien qu'ils ne soient jamais
vraiment devenus célèbres, les Yardbirds furent des innovateurs important à un certain moment. En premier lieu et surtout, les Yardbirds sont le groupe qui établit la suprématie de la
guitare, offrant de la dignité au solo de rock et en étant les pionniers de l'usage de techniques comme le feed back et la fuzz. Ils inventèrent le « rave up » c'est à dire le
spasme blues rapide et sauvage qui servirait de fondation au rock pour le reste de la décade; Roger The Engineer(Epic 1966) http://www.deezer.com/#music/album/23587 fut un tour de force de guitare et d'expérimentation rythmique. Le garage-rock, hard-rock,
progressive rock et acid rock, tous doivent leur existence aux Yardbirds. Ce n'est pas pour rien que leurs trois guitaristes successifs créeraient trois des plus influents groupes
britanniques de tous les temps: Jeff beck Group, Cream, Led Zeppelin.
Des groupes anglais tels que les Rolling Stones, les Animals et les Yardbirds capitalisaient sur la musique noire d'une manière que les Usa ne
semblaient pas pouvoir adopter. Il était plus facile de chanter comme des noirs que dans les Usa ségrégationnistes. (Toutefois aucun groupe de blues blanc de l'époque n'était drivé
par un chanteur noir).
Hello les blogueurs, c'est toujours la galère avec Alice mon fournisseur d'accès. En attendant une rupture prochaine et un nouveau fournisseur, j'ai bien peur que ce blog ne fonctionne
au super ralenti encore quelques temps. Merci de votre patience et rock'n'roll! Moi j'ai vu Damien Saez aux victoires de la musique et j'ai rarement vu quelque chose d'aussi rock'n'roll sur
nos écrans link
On a le "My Generation" qu'on mérite ...
Ce genre d'hymne générationnel atteint son apogée avec les Who. Peu de groupe personnifièrent l'esprit rebelle des jeunes urbains comme les Who, le plus
révéré des groupes « mods » ( les mods étaient les voyous des villes, organisées en gangs). I Can't Explain (1965) link et My Generation (1965) link étaient de la
rage pure et du désespoir. Ces geysers d'énergie juvénile révélaient aussi le talent du plus grand auteur de chansons de sa génération (opinion de Mr Scaruffi), Pete Townshend. Alors que les Who continuaient à brandir le drapeau de la génération montante avec Magic
Bus (1968)link et We Won't Get Fooled Again (1971) link,
Townshend continua à affiner ses talents de compositeur avec des oeuvres plus complexes, comme A Quick OneRael (1967), et finalement forgea un complètement nouveau
format avec ses opéras rocks,
Tommy (1969) et
Quadrophenia (1973). Durant leur
carrière, les Who reflétèrent systématiquement l'esprit de leur génération. Leur répertoire entier peut être vu comme une atobiographie longue et épique, écrite par une génération
entière. Sur la route menant à la construction du mythe, ils inventèrent une musique ancrée à des riffs de guitare colossaux, une batterie explosive et un chant lyrique, qui dix ans
après, serait appélé « heavy-métal » (polémique en vue là...). Alors que les Rolling Stones, les Animals et les Kinks avaient leurs racines dans le passé (rythm'n'blues ou
music-hall), les who inventaient un style qui était l'avenir du rock'n'roll.
Et d'abord, désolé pour l'envoi précédent qui a bugué suite aux intempéries et à la politique économique, il est néanmoins paru et avec le mal que je me
suis donné pour le publier il serait dommage que vous n'en profitiez pas; en plus il démarrait une nouvelle rubrique, mon best of.
LesAnimals, emmenés par leur leader Eric Burdon et le producteur Mickie Most, furent probablement les plus créatifs des groupes s'appropriant la tradition blues
pour les jeunes punks des 60's. Ils transformèrent le rythm'n'blues en épiques appel aux armes pour des cohortes de teenahers frustrés.Entre leurs mains, le blues devint un hymne à la
rébellion. Peu de groupes capturérent l'esprit du moment comme le firent les Animals.
Ces groupes ne faisaient pas que de la musique originale et excitante. Ils participaient également au processus d'identification du fan à la star. Le
rocker était encore un « héros », un peu détaché des masses (quelquefois un black chantant les jeunes blancs, quelquefois un adulte chantant les problèmes des ados), alors que
le chanteur des ces nouveaux groupes était un jeune comme les autres, chantant, surtout, à propos de sa propre existence.