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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 00:00
Coucou back on the chain gang. Avant de parler de choses sérieuses, à savoir le blues quelques photos du camp pénitentiaire où j'ai séjourné en famille près de Périgueux

Ici le coin ablution quotidienne avec au fond à droite le tennis. Des conditions de vie très très difficiles...


La cellule : dès 9h du matin des oiseaux nous réveillaient sans pitié...
Il y a aussi sur place un centre équestre je vous mets le lien link

Puis nous sommes allés à Agen et là c'était tout pourri avec entassement de bungalows à l'ancienne, vue sur les toilettes du voisin. Heureusement pas loin (pas trop quoi...) il y avait ce petit restaurant La Taulejada

Le magret en terrasse moyen-âgeuse, çà le fait grave (réservation obligatoire, mais la salle est belle aussi). Voici le lien pour le Musée du fois gras qui gère aussi ce restau, vous pouvez commander en ligne, c'est très bon et fait maison link

Pour la reprise, on va parler des work songs, çà tombe bien non? Puis de Robert Pete Williams, un bluesman atypique et méconnu.






Ces chants collectifs a capella, fondés sur un échange d’appels et de réponses entre un meneur de jeu et le choeur sont destinés, avant tout, à ceux qui, en les chantant, diminuent leur peine.

Ce chant basé sur l’appel/réponse demeure l’une des assises de la musique afro-américaine et tout particulièrement du blues.


Le principe est le suivant : un soliste lance une question à la cantonade : « N'est-ce pas trop dur ? », les autres lui répondent : « Non ! Non ! Non ! Ce n'est pas trop dur ! »

Les propriétaires d'exploitations agricoles, ayant remarqué que le rendement est bien meilleur lorsque leurs ouvriers agissent de la sorte, ferment les yeux devant cette pratique. Petite restriction, ces derniers n'ont cependant pas l'autorisation de s'accompagner de tambour, moyen de communication ancestral, car ainsi ils pourraient communiquer à l'insu de leurs maîtres et fomenter une révolte.


Les esclaves noirs ne reproduisent donc pas une coutume immémoriale, ils s'adaptent. Cette évolution est celle du blues. On parlera également de tradition orale, car pour l'instant il n'est pas question d'écrire la musique.

 

Les Hollers

 


C’était un cri solitaire, l’expression de sentiments individuels. Le plus souvent constitué d’une simple phrase (one-verse song), c’était la complainte d’un homme seul travaillant dans les champs, qui se faisait reconnaître des siens ;.

 

Le blues prolonge en fait ces premiers chants car le chanteur solitaire s’y répond à lui-même.

Le share-cropping(système de métayage dont nous reparlerons) par son individualisation du travail allait modifier tout cela.

 

Robert Pete Williams 1914-1980

 

Il fait partie de ces bluesmen qui, pour quelque raison que ce soit, se sont retrouvés derrière les barreaux des pénitentiers du sud. Libéré grâce à l'action du folkloriste Harry Oster, il devait ensuite façonner un blues extraordinairement tragique puisqu'il était le fruit de ses cruelles expériences(in Les génies du blues, Ed Atlas).

 


Au niveau du style, son blues est conçu autour de l'improvisation pure. Il s'exprime généralement de manière totalement libre et spontanée autour d'un seul accord de base qu'il rythme à l'aide des cordes basses de sa guitare, en illustrant ses propos de figures mélodiques jouées sur les cordes aigues; de sa voix monocorde et tendue, il réussit à créer une impression lancinante qui contribue à l'atmosphère dramatique qui se dégage de sa musique.
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