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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 07:00

tad_robinson_.jpg

 

 

Bon, si en visionnant cette vidéo vous ne vous rendez pas compte (au-delà des images et du son parfois limite) qu'on à affaire à un énorme chanteur alors c'est que vous êtes sourd et je ne peux rien pour vous...
Je vais vous présenter deux de ses albums qui c'est sûr vont nous éloigner du delta blues mais devraient nous rapprocher de nos partenaires(enfin notre partenaire, soyons réalistes...) lors des longues et sombres soirées d'hiver.
La soul c'est en fait le chemin vers le paradis, le blues nous faisant oublier que nous n'y sommes pas...

did-you-ever-wonder.jpg

Le terme 'soul' a représenté différentes esthétiques au fil des ans. Demandez à quelqu'un d'âge mûr et il vous dira que la soul c'est Wilson Pickett, James Brown, Sam and Dave. Quelqu'un d'un peu plus jeune répondra en citant les sons plus sophistiqués de la '' Philly soul''(soul de Philadelphie Patti Labelle, Billy Paul, Hall and Oates,) qui entraîna une échappée des racines blues et gospel et ajouta du glamour tendance. Et ''grâce'' au marketing de niche et à la fragmentation du marché la soul est de nos jours ce que chacun en fait.

En écoutant "Did You Ever Wonder," le premier album de Tad Robinson pour le label de Maryland Severn Records, il est juste au milieu de tout çà. Alors qu'il y a des traces de blues ici ou là (après tout il a fait ses classes dans les clubs deChicago, et qu'il distille quelques jolis traits d'harmonica à l'occasion), la plupart des titres ici sont ancrés dans un solide groove soul style années 70.

Mais alors que Robinson a puisé dans un large éventail d'auteurs pour pour les chansons (en plus d'une paire de sa propre collaboration avec John P.Bean, il a choisi des titres de Dan Penn, co auteur entre autres de ''Dark end of the streets'', Jimmy Mc Cracklin auteur de l'immortel ''The walk'', Robert Ward et un rendu fameux par les Cornelius Brothers And Sister Rose ) il est clairement fan du style plus acéré de la northern soul qui constitue l'autre grande contribution de Chicago à la musique.


C'est un son caractérisé par des cuivres brillants, souvent appuyés par un piano électrique (ici par Kevin McKendree et son compagnon de label Benji Porecki, les deux pratiquant également l'orgue, le Wurlitzer, et le piano acoustique). Par chance, il ya aussi de la place pour des solos parcimonieux du guitariste(et ami d'enfance) des Mighty Flyers (groupe du magnifique chanteur harmoniciste Rod Piazza dont on reparlera un de ces jours) Alex Schultz. Le style dentelé et ciselé qu'il apporte au projet est juste assez décalé pour empêcher les choses de devenir trop lisses(The bitter and the sweet). Les musiciens additionnels sont trop nombreux pour être tous cités, mais on doit noter la présence du bassiste Harlan Terson (l'actuel bassiste en vue à Chicago) et en invité Otis Clay, qui pose queques backing vocaux sur une paire de titres.


Ce qui nous ramène à Robinson. Béni des dieux avec une voix qui combine la douceur du miel et une légère amertume de whisky frelaté, il pourrait bien être le meilleur 'blue-eyed' soul singer(chanteur de soul aux yeux bleus, terme plus aimable que blanchette par exemple) du moment. Il est de manière brillante capable 'd'envoyer la purée' quand il faut le faire. Mais sur les titres plus calmes, quand confession et révélation sont au menu, sa vulnérabilité douloureuse s'expose à nous de manière presque embarrassante, une véritable plogée dans ses émotions intimes. La force de Robinson est vraiment 'soul deep', il ne fait pas que chanter un texte, il l'habite et ainsi il nous l'offre.

"Did You Ever Wonder" est sans aucun doute sa meilleure sortie à ce jour (2004), un excellent enregistrement qui devrait lui ramener une légion de nouveaux fans.

Vivement le prochain !

 

Et donc en voici tout de suite un autre

 

tad-robinson_back-in-style.jpg

 

Robinson a écrit la plupart du matériel de cet album – un co-écrit avec son compère au sein du label, Darrell Nulisch (dont on reparlera aussi bientôt) , son bassiste et ami de longue date a participé à une paire de titres également. Il utilise les formes classiques, chaque titre sonnant comme un joyau perdu et retrouvé d'une époque oubliée. Ses adaptations incluent le “You Name It, I’ve Had It,” de Clarence Shield et le soyeux et séducteur “Just Out Of My Reach.” Aucun n'est très connu et tous deux collent sans effort au répertoire, c'est dire la qualité des compositions originales.

En mettant l'accent sur les émotions plutôt que sur un tempo de dance, c'est de la musique directement issue du rythm'n'blues, mais qui s'adresse au coeur plus qu'à la libido.

Il n'y a pas de cordes cette fois, mais les arrangements sont toujours aussi chatoyants, remerciés en soient les cuivres ronflants, les claviers murmurants (Hammond, Rhodes et Wurlitzer de Kevin Anker et Benjie Porecki), ainsi que du jeu merveilleusement intelligent du fidèle Alex Schultz aux guitares.  Robinson est à son meilleur, sa voix charrie un monde d'émotions au travers de beaucoup de nuances et de subtilités plutôt que de grandiloquence et de frime.


Il y a dans l'air en ce moment une tendance au revival néo-soul, mais Robinson prouve, de la meilleure des manières, que les sons de la soul, élaborés avec soin et offerts avec passion et force de conviction arrangés avec un bon goût certain, ne se démodent jamais.

 

 


 

 

Les deux albums sont disponibles sur I Tunes en intégralité ou achetez vos titres à l'unité...

Seul le deuxième est en écoute chez Deezer.

 

A bientôt et bonne écoute

 

 

http://blogcritics.org/music/article/music-review-tad-robinson-back-in/#ixzz1d0lgCbNE

 

http://www.mnblues.com/cdreview/2004/tadrobinson-wonder-jt.html

 


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